Casablanca, 02/02/2021 (MAP) – Le Maroc est la destination « la plus qualitative » en Afrique pour le secteur de l’Outsourcing (externalisation des services), malgré une compétitivité-coût moindre que les destinations concurrentes, a souligné mardi le président de la Fédération Marocaine de l’Externalisation des Services (FMES), Youssef Chraibi.

Malgré « les offres agressives » de concurrence en termes de prix, le Maroc maintient son leadership en tant que première destination de l’outsourcing francophone avec 50% des parts de marché, a précisé M. Chraibi lors d’un webinaire sur les perspectives du secteur.

Le Maroc se positionne comme une destination « haut de gamme » spécialisée dans les prestations à plus forte valeur, à l’inverse d’un positionnement de destination Low Cost, a fait valoir le Président de cette fédération qui vient d’être cooptée par la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM).

En matière de réalisations, il a mis en avant la croissance considérable enregistrée par le secteur entre 2015 et 2019, où le nombre d’emplois créés a progressé de 9% pour s’établir à 120.000 emplois en 2019, alors que le chiffre d’affaires agrégé du secteur s’est établi à plus de 14 milliards de dirhams (MMDH) en 2019, ajoutant le secteur s’est classé troisième en termes de CA à l’export.

Quant à l’impact de la crise sanitaire, il a rappelé la résilience du secteur en cette période délicate, ajoutant qu’ »un très fort rebond » de l’activité est attendu au dernier trimestre 2020 qui devrait effacer l’effet Covid pour finir à un niveau équivalent à celui de 2019.

Par ailleurs, le président de la FMES s’est attardé sur l’historique du secteur qui « a démarré au Maroc il y a un peu plus de 20 ans, avec 2 principaux segments, à savoir, les centres d’appels et la sous-traitance informatique », faisant remarquer que les centres d’appels ont évolué vers des centres de contact multicanal, avec une part de voix en baisse au profit des canaux digitaux.

Et de souligner que le secteur de l’outsourcing « ne peut plus être réduit à des verticaux comme l’IT ou le CRM » mais désigne désormais un secteur à part entière qui recouvre l’externalisation de l’ensemble des métiers de services à valeur ajoutée.