En matière d’Offshoring, le Maroc s’impose. Le pays a été récemment élu meilleure destination de l’Offshoring pour l’année 2012, par l’Association européenne de l’offshoring (EOA). Et c’est MedZ Sourcing, filiale de CDG Développement, qui a pu décrocher ce trophée. Voilà une distinction qui vient à point nommé et qui est loin être un hasard. Dans un contexte de polémique, cette récompense consacre aussi bien les efforts consentis par le royaume dans le domaine, que les résultats obtenus au cours de ces dernières années. Elle arrive à un moment où les incertitudes sur l’économie mondiale se multiplient. La crise financière internationale bat son plein et la conjoncture sera, de l’avis de tous les analystes, difficile en 2012. Cependant, «le conjoncturel ne doit pas nous inquiéter outre mesure. Les fondamentaux du secteur de l’Offshoring sont bons et le demeureront. Cela dit, le conjoncturel est également source d’opportunités : la crise financière va induire une course à la réduction des coûts, ce qui favorisera in fine l’externalisation», a précisé Abderrafie Hanouf, DG de MedZ lors de la cérémonie de célébration dudit trophée, qui s’est tenue mardi 24 juillet à Rabat. À noter que tout le gotha politique et économique, avec à sa tête le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, une pléiade de ministres, la présidente de la CGEM et des opérateurs économiques de tous horizons étaient représentés à cette manifestation. Le leadership régional du Maroc est incontestable. C’est aujourd’hui 5 fois l’Afrique du Sud et 3 à 4 fois la Tunisie ou l’Egypte, c’est même deux fois la Turquie. Après 10 ans d’activité, une véritable industrie s’est installée employant plus de 52.000 personnes et accusant 7,6 MMDH de chiffre d’affaires à l’export en 2011. L’effectif employé est quant à lui, estimé à plus de 50.000 emplois contre près de 6.000 seulement en 2004, soit un accroissement de plus de 7 fois en l’espace de sept ans. L’activité centres d’appels arrive en tête du secteur, avec 80% des emplois créés. Les autres branches telles que l’Offshore Informatique (ITO) et le Business Process Outsourcing (BPO) représentent 20%. Réalisant une croissance annuelle de 20% ces 3 dernières années, l’offshoring est de loin le secteur le plus dynamique du plan Emergence. Ainsi, et cinq ans seulement après la mise en œuvre des mesures du Pacte National pour l’Emergence Industrielle, trois des six plateformes industrielles intégrées, programmées (Casanearshore, Technopolis et récemment Fès Shore), sont opérationnelles et accueillent plus de 70 entreprises, parmi lesquelles des géants du secteur, tel que Logica, Capgemini, AXA, ACCENTURE, Genpact, Dell, BNP PARIBAS, ou encore SOFRECOM.
Un avenir prometteur pour l’Offshoring marocain
Le prix de destination de l’année certes, marque le présent mais du travail reste encore à faire. «C’est difficile d’arriver au premier rang, mais c’est plus dur d’y rester ! MedZ Sourcing est déterminée à consolider cette position acquise et à la défendre. Notre stratégie de promotion et de commercialisation qui se déploie aujourd’hui essentiellement sur l’espace français doit s’étendre», confie Hanouf. En effet, le marché français ne représente que 4% du marché mondial. MedZ ne perd pas le cap et reste très ambitieuse. Elle compte ainsi étendre prochainement ses champs d’action aux pays francophones limitrophes. Ensuite aux pays de l’Europe de l’Est, les principaux concurrents du pays. Enfin, à l’espace anglophone plus large, dans une démarche visant à faire du Maroc une véritable destination mondiale. Cela dit, le prix obtenu ouvre les portes du marché anglophone, un marché qui pèse plus de 70 milliards de dollars.