Après les industries mécanique et métallurgique, c’est au tour de l’Offshoring de se doter de ses propres écosystèmes. Les contrats de performances pour l’installation de ces écosystèmes ont été signés le 5 mai à Rabat. Cinq filières sont concernées. Objectif, la création de pas moins de 60.000 nouveaux emplois directs et la génération de 18 milliards de dirhams de chiffre d’affaires additionnel à l’export à l’horizon 2020.

C’est fait. Le secteur de l’Offshoring a désormais ses écosystèmes. Quelques jours après les industries mécanique et métallurgique, les ministères de l’Industrie et des Finances, le groupe CDG, l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée, la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’Offshoring et l’Association marocaine de la relation client ont signé le 5 mai à Rabat les contrats de performance pour l’installation de ces écosystèmes. Filières concernées : CRM (gestion de la relation client), BPO (processus entreprise-métiers), ITO (technologies de l’information), ESO (activités d’ingénierie et de recherche-développement) et la KPO (analyses de données sectorielles).

Résultats attendus : la création de pas moins de 60.000 nouveaux emplois directs, la génération de 18 milliards de dirhams de chiffre d’affaires additionnel à l’export à l’horizon 2020. Il s’agit aussi de drainer des investissements de 1,5 milliard de dirhams. Selon le département de l’Industrie, ces écosystèmes permettront de positionner le Royaume dans le tiers 1 du groupe de compétition à travers une diversification qualitative et favoriseront un développement régional «équilibré» et «équitable» des investissements de l’État dans les plateformes industrielles intégrées dédiées à l’Offshoring. «Ils permettront également au secteur de renforcer sa dimension sociale à travers l’employabilité des jeunes et la participation aux recrutements des personnes en situation de handicap», font valoir les services de Moulay Hafid Elalamy.

Dans le détail, l’Industrie indique que le développement de la filière CRM qui constitue le fer de lance historique de l’Offshoring au Maroc avec un poids majeur en termes d’emplois visera à assurer un positionnement gagnant et durable pour le CRM marocain dans le nouveau paysage compétitif mondial et à renforcer sa compétitivité. Pour la filière BPO, encore limitée jusqu’à présent en termes d’emplois, l’objectif est notamment d’attirer des investissements directs étrangers (IDE) structurants et de développer une base d’acteurs locaux. Quant au développement de l’écosystème ITO, il portera sur l’amélioration de la compétitivité des acteurs, le renforcement du positionnement sur de nouveaux métiers, ainsi que l’attraction d’IDE supplémentaires. S’agissant des filières ESO et KPO, les enjeux à relever consistent notamment à attirer des IDE structurants, à stimuler le tissu de prestataires locaux et à améliorer la compétitivité coût/non-coût pour ancrer le Maroc sur la carte du Nearshore.

L’accompagnement prévu par l’État comprend des mesures incitatives pour l’amélioration de la compétitivité des acteurs et la croissance du secteur en plus d’un appui à la formation et la facilitation de l’accès au foncier. Le tout assorti de mesures portant sur la protection des données. Et ce n’est pas tout. Les efforts de l’État devront se focaliser sur l’accompagnement des start-ups et les MRE voulant investir dans leur pays et ayant développé une expertise dans les filières technologiques, et ce, en partenariat entre Maroc PME et la profession. Rappel important, le secteur emploie actuellement plus de 63.000 personnes et contribue près de 8 milliards à la balance commerciale.